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Bonjour.
Un vieux serpent de mer...
Je restaure à l'heure actuelle un petit tableau : école italienne : fin 17 ème/début 18 ème : d'après l'avis d'un "bon" professionnel.... et je suis confronté au problème du " vieillissement" de la couleur verte utilisée pour figurer le feuillage d'un arbre en arrière plan...*
Comme de "coutume" ce vert a viré au brun ...
Que faut il faire pour lui redonner un "semblant" d'éclat ???
Peut on régénérer la couleur d'origine ou bien faut il la décaper et effectuer un repeint global de cette partie ???
Merci de votre aide et de vos conseils toujours judicieux...
Bien cordialement à vous tous.
HH.
P/S : je voudrais féliciter tous les "rédacteurs" des cours, fiches techniques et dossiers... c'est un travail REMARQUABLE et d'une grande aide pour des utilisateurs qui, comme moi, habitent au milieu de nulle part...
et sont loin de tout et de tous...
MERCI de votre SOLIDARITE et BRAVO pour cette FORMIDABLE documentation de référence.
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bonjour
et d'abords, merci pour votre compliment ; heureux que cela serve.
Pour votre problème, la dégénérescence des couleurs fait partie de la patine, ce qui implique que, normalement, c'est une dégradation qu'il est nécessaire (déontologiquement) d'accepter.
Ce que vous pouvez faire, c'est après nettoyage et vernissage, passer un léger glacis pour amener un peu de vert dans le brun des feuilles, mais vous ne pourrez (et ne devez) pas tenter de faire renaître la couleur pleine et entière... se serait du repeint abusif.
Il n'est pas toujours aisé d'expliquer cela au client, néanmoins, supprimer la peinture pour la refaire serait dénaturer l'oeuvre dans son identité et dans son historicité et la recouvrir, serait nier son vieillissement naturel.
Je vous renvoie au cours sur la définition du métier (http://www.3atp.org/?definition-du-metier) où il est dit :
La lisibilité est la qualité intrinsèque de l'oeuvre à pouvoir être facilement appréhender et "interprétable" par l'observateur. Elle nécessite un bon aspect conservatif, un dosage du nettoyage respectueux de la patine, et un choix judicieux dans la réintégration des lacunes. On note qu'au niveau de la réintégration, les techniques utilisées dépendront de l'état, mais aussi de l'histoire et de l'origine du tableau. Il existe une bipolarité esthético-historique de la restauration.
Ainsi le terme "décaper" à peine utilisable pour un vernis qu'il est nécessaire de supprimer entièrement, ne l'est pas du tout pour la couche picturale. Quant à la réintégration, elle doit normalement se limiter aux lacunes.
Je vous propose aussi de lire le cours sur les pièges des nettoyages http://www.3atp.org/?Pieges-des-nettoyages-de-peinture
Voilà, n'hésitez pas à revenir vers nous si vous avez un doute.
Bon courage.
Denis
Plus on est patient, moins la mort se presse.
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Cher Denis.
A mon tour de vous remercier...
vous ne pouvez pas savoir à quel point vos conseils, toujours judicieux, sont une aide : technique et morale importante ... l'on se sent moins seul et ce dialogue " écrit" est une véritable "aubaine" dans un monde l'égoïsme et le "chacun pour soi" est devenu la règle....
Le vrai partage, sans arrières pensées mercantile est devenu si râre que c'est un vrai bonheur, et que cela mérite d'être salué, car pour avoir beaucoup pratiqué le monde associatif et le bénévolat, je sais par expérience que l'engagement et l'abnégation ne sont pas souvent reconnus à leur juste valeur et qu'il faut avoir un moral de bronze bien chevillé au corps pour continuer cet engagement auprès des autres.
donc MERCI et encore MERCI...
Je supposais votre réponse, concernant mon "problème", mais je tenais en utilisant des termes "radicaux" a déclancher des réponses tout aussi radicales...
Je vous tiendrais au courant et reviendrais vers vous comme vous me le proposez, si besoin ést.
Je vous prie de croire, Cher Denis, en mes plus amicales salutations.
Bien à vous.
Hervé HUBERT.
CARTON.
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Pas de soucis. Je crois que la restauration est une activité où l'on se met "au service de". Ce que j'ai appris avec ce métier c'est une façon de m'abandonner à l'objet, et quitte à s'abandonner à l'objet, autant le faire aussi à l'individu.
Vos mots et votre gentillesse m'ont vraiment touché.
Bonne chance dans votre travail.
Plus on est patient, moins la mort se presse.
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Cher Denis.
Je vous fait parvenir ci-dessous un très intéressant article , résultat d'une étude sur les risques toxicologiques auxquels sont confrontés les restaurateurs de tableaux : nos frères...
Peut être connaissez vous ce document ... sinon il serait, me semble t il UTILE de le faire connaitre...
modeste contribution de ma part à votre beau et utile travail...
http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/intranetobject-accesparreference/tc%2095/$file/tc95.pdf
Bien cordialement.
Hervé HUBERT.
CARTON
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Merci,
c'est vraiment intéressant de partager l'information.
Je tâcherais de diffuser votre document le plus possible.
Plus on est patient, moins la mort se presse.
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vous ne parlez pas des nouvelles couleurs "gamblin " je n 'arrive à retoucher comme avec les maimeris c'est sans doute un problème de médium j'ai fait des expérimentations avec de l 'essence mais je n'ai pas vraiment de fluidité .Que me conseillez-vous ?je n 'ai pas non plus trouvé de documentation sur ce produit avez vous des informations ?sur le flacon il n'y a pas la composition .
Merci d'avance.
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bonjour,
la résine composante des Gamblin est le Laropal.
Il faut donc fabriquer le vernis/médium avec lequel travailler souplement.
Acheter la résine sèche (chez CTS) et faire le médium/vernis à 20% de concentration.
Diluant : 75% de White Spirit D40 et 25% Shellsol A (aromatique) + 2% (du poids de la résine sèche) de Tinuvin.
Préparez le tout "à la chaussette", compter 4 à 6 heures pour dissolution complète$
Atelier du temps passé - restauration de tableaux et d'objets d'art polychromes - http://www.atelierdutempspasse.fr
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Merci infiniment de ces précieuses explications.
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